•     edith piaf-Muguet 

    ☺Avec les muguets de Mme Edith Piaf,

        vous aurez du bonheur pour tout ce mois de mai ☺

     

     ☺☺ En écoutant chanter Les Compagnons de la chanson,

               c'est le bonheur pendant toute l'année ☺☺ 

    Les compagnons chantent "Le bonheur"

    Un petit poème de Georges Brassens ↓ 

    1ermai brassens 

    1ermai.2.2012

     


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  •     4ème épisode Guy BOURGUIGNON :

    guy (7)

     

        Mais qui était donc Guy Bourguignon que l’on distinguait aisément dans le groupe du fait de sa haute taille ? A l’évidence, l’un des Compagnons de la Chanson dont personne n’a jamais su mesurer le rôle exact au sein du groupe, mais dont les compétences et le savoir-faire étaient pourtant immenses.

       Peu le savent, mais Positions, qui se voulait être une déclinaison des objectifs poursuivis par les Compagnons de la Chanson, a d’ailleurs été l’une des créations de Guy Bourguignon. C’est dire quel était l’esprit d’analyse de l’homme ! Ce travail leur servira du reste de rampe de lancement début 1946 après leur scission d’avec les Compagnons de la Musique de Liébard. Le Périgourdin en véritable homme du spectacle y avait profondément réfléchi et il savait déjà ce que leur collectif devait mettre en place pour réussir et battre en brèche les théories défendues par leur ancien formateur. Des arguments dont l’ancien assistant du Maître de Chapelle de Dijon se servait pour tenter de contenir leur enthousiasme.

       Chacun de nous a sa personnalité, son interprétation, ses boutades, chacun de nous peut trancher sur les autres à tel ou tel moment, écrira Bourguignon,mais chacun de nous ne vit que par les autres, ne vit que dans l’ensemble, ne vit que pour l’équipe...".

       On ne peut être plus explicite.

       Perfectionniste né, irrité par la bêtise, brillant tout en étant parfois distrait, beau parleur, quelquefois gaffeur, méticuleux et organisé, capable de se dévouer corps et âme, Guy ne manquait pas de qualités. Doté d’un sens artistique affirmé, il savait parler la langue de Shakespeare comme personne avec un accent inimitable, du moins s’il faut en croire ses partenaires et amis. Il donnait le sentiment de pouvoir s’imposer partout grâce à des facultés intellectuelles évidentes et aurait même très bien pu être le leader de l’ensemble, si le rôle n’avait pas déjà été dévolu à l’Alsacien Jean-Louis Jaubert qui l’avait précédé chez Liébard à Lyon. Et s’il avait été moins entier, ce qui lui sera souvent préjudiciable. Ses réparties acerbes et violentes ainsi que ses coups de gueule avec Paul Buissonneau, que Piaf avait surnommé « Le p’tit Paul », l’un des premiers ténors de l’équipe, lui vaudront de figurer dans la liste de ceux dont le bouillant titi, n’a pas conservé un excellent souvenir !

       Dans une biographiepubliée au Canada en 1997, Paul Buissonneau s’en est expliqué. Il n’est pas rare qu’il évoque encore leurs divergences au sein des Compagnons, se plaignant d’un homme qui, selon lui, a été à l’origine de son départ du groupe en septembre 1950 ! Alors que tout aurait pu rapprocher les deux hommes et, en premier lieu, leur passion commune pour le théâtre ! En effet, si Guy avait acquis une expérience consommée au sein de la troupe des Comédiens Routiers, Paul Buissonneau n’était pas le Compagnon le moins intéressé par leurs prestations de comédien. Dans une secondepartie de vie, Buissonneau le montrera d’ailleurs au Québec où sa réputation d’homme de théâtre et de créateur n’est plus à faire ! Décidément !…

       L’opposition de Guy Bourguignon au Chef Liébard contribuera également à cette réputation d’homme sans concession qui savait pourtant veiller et mettre en place ce qui convenait le mieux aux Compagnons de la Chanson. Là encore, tout aurait pu rapprocher deux hommes qui avouaient s’intéresser à une totale révolution des aspects scéniques et au théâtre. Bourguignon puisera dans cette collaboration avec l’ancien assistant de maître de chapelle bien des rudiments. Ils lui seront par la suite utiles pour développer aux côtés du Camarguais Jean Broussolle des prestations dans les quelques sketches qui seront créés par le successeur de Marc Herrand chez les Compagnons de la Chanson à partir de mars 1952.

     

    A bientôt pour le 5ème épisode

     


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  •   les marchands-spectacle-avec bord

    Merveilleuse soirée, samedi au Cal d'Ornans (25), donnée par les filleuls de Fred Mella & Gérard Sabbat; riche répertoire haut en couleurs, composé de chansons françaises et spectacle digne de leurs ainés "Les Compagnons de la chanson".

    Cela fait quatre années que Les Marchands de Bonheur, ils portent bien leur noms, promènent "La chansonnette" de scène en scène. Ils ont pris pour modèle Les Compagnons, leurs idoles mais sans les imiter; ils chantent dans un style qui leur appartient, ce qui donne de jolies & plaisantes interprétations des chansons d'où se dégagent magie & bonheur.

    Les Marchands chantent également des chansons de divers artistes...(Jacques Brel - Georges Brassens - Pierre Perret - Alain Barrière - Félix Leclerc - Jean Ferrat - Yves Montand - Daniel Guichard - entres autres...). Un hommage à Joe Dassin & aux Compagnons était présenté avec à chaque fois une vidéo des artistes en arrière plan. 

    Pour terminer, enfin presque, comme disait Fred Mella, une bien belle chanson titrée "Entre nous" écrite par Jean-Louis Ropert, un des fondateurs des Marchands de Bonheur, le deuxième est Michel Besançon, sur un arrangement du Concerto de clarinettes de Mozart. Puis ils reviennent en scène, pour le plaisir des spectateurs, avec Lee Catterson & Jean-Luc Ethevenon à la guitare pour chanter ensemble Les trois cloches que reprend Lee Catterson en anglais.    

     

    Je vous mets les dates de leurs prochains concerts, si vous en avez l'occasion prenez un billet, vous ne regretterez pas votre soirée ! 

    Le 12.05.→ L'Abergement Sainte Marie(25) - 19.05.→ Chambournay-le-Belevaux(70) - 26.05.→ Amanlay(25) - 01.06.→ Palais des fêtes à Besançon(25) - 16.06.→ Flagey(25) - 08.07.→ Chantrans(25) - 21.08.→ Concert pour les handicapés au Cal d'Ornans(25) - 28.09.→ Dannemarie(25) - 06.10.→ Gennes(25) - 16.1..→ Mervans(71)

    *Prochainement... une vidéo des Marchands de Bonheur !


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  • ... Un sympathique "couple japonais" mais bien français. Yvette Giraud & Marc Herrand.

    marc-et-yvette-nakano-1962

    Fev-1952-La-tournée-aux-Etats-Unis-Marc-Herrand

    Marc, premier directeur musical des Compagnons de la chanson fît les arrangements et les harmonisations de maints de leurs premiers succès. Compagnon de la musique dès octobre 1941, il suivît en 1946 pour devenir Compagnon de la chanson mais les quitta après seulement 6 années avec eux, ceci pour s'occuper, par amour, de la carrière de la grande chanteuse Yvette Giraud en tant qu'arrangeur, pianiste et chef d'orchestre, il lui écrivît également quelques chansons et l'épousa.

    HÔTEL OKURA TOKYO 1962

    Yvette Giraud se destina dans un premier temps à devenir chanteuse lyrique, ce que lui aurait permis sa belle voix; elle débute dans la chanson en 1946 avec "Mademoiselle Hortensia" sans doute son plus grand succès.

    Une médaille pour Yvette GIRAUD

    Yvette Giraud reçoit la Médaille de la ville de Paris, le 27 février 1959 en même temps que André Dassary - Ludmilla Tscherina - Jean Rigaux. 

    Yvette chante plusieurs chansons du répertoire des Compagnons...

    - Je crois en toi - Maitre Pierre (1954) - Sarah - Gondolier - Le jour où la pluis viendra (1958) - Le marchand de bonheur - La marche des gosses (Nick Nack Paddy Whack) - Guitare et tambourin - Si tu vas à Rio (1959) - Qu'il fait bon vivre - Le bleu de l'été (1960) - Allez savoir pourquoi (1961) - Que reste-t-il de nos amours (1967) - Les trois cloches & Mes jeunes années (enregistrées au Japon en 1985)

    Un document en PDF paru dans: "La Semaine Radiophonique" du 14juillet1946 ↓

     yvette giraud.pdf


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  •    guy (10)

    3emeépisode Guy BOURGUIGNON :

      L’art du mime et une exploration des possibilités scéniques… C’est un univers captivant en diable pour un homme d’une vingtaine d’années profondément épris de créativité et de vie d’artiste, et une formidable opportunité ! Pour le jeune Guy Bourguignon, cette route toute tracée vient de lui faire découvrir la chanson animée au cours de l’une de ses nombreuses pérégrinations. Chez les Comédiens Routiers avec Hussenot il en a découvert tous les rudiments et cette chanson animée fait justement partie des objectifs de Liébard, son nouveau mentor. Le magicien lyonnais voit en elle un moyen de rénover la chanson folklorique traditionnelle française et d’associer à l’art choral une pratique gestuelle. Il s’est essayé à quelques mises en scène au sein de l’Association lyonnaise Jeune France et les quelques résultats ont été encourageants. Aujourd’hui encore, les réussites de ses élèves dans le domaine sont restées dans toutes les mémoires des admirateurs du genre avec notamment : Perrine était servante et Au clair de la lune, à la manière de… Deux sketches qui contribueront à faire parler d’eux rapidement.

    C’est peu dire si Guy Bourguignon était en parfait osmose avec les thèmes développés par le maître des lieux ! Certes, il avait ses propres vues. Odile Michal, l’une des premières Compagnonnes de la Musique chez Liébard, l’a reconnu peu de temps avant de décéder : Guy Bourguignon pesait de tout son poids au plan décisionnel. Dès le départ et son arrivée à la Villa du Point-du-Jour en septembre 1943. Cela aux côtés de Marc Herrand et de Jean-Louis Jaubert au sein d’un groupe composé aussi bien de filles que de garçons qui comptera, d’après Marc Herrand,jusqu’à quatre-vingt éléments. A entendre Odile, l’homme savait déjà ce qu’il voulait.

    A Ville d’Avray, en Région Parisienne, dans la maison du célèbre peintre Corot que Guy et les Compagnons de la Musique occupent à l’automne 1945 au retour de leur service militaire au sein du Théâtre aux Armées, le Chef Liébard propose même au jeune Périgourdin au cours d’un déjeuner privé à Viroflay un meilleur statut que celui qui est le sien au sein du groupe. Car, personne n’en est dupe et, si cela n’a pas été assez souligné en dehors d’Odile Michal, tout le confirme : Guy Bourguignon était l’une des trois têtes pensantes de l’ensemble. Déjà par les idées originales qu’il y développait, mais aussi par la détermination qui était celle de ce jeune intellectuel passionné de nouveauté.

    Seulement, chez les jeunes Compagnons de la Musique qui viennent de s’adjoindre depuis quelques mois la merveilleuse voix de Fred Mella, on est déjà arrivé à l’inacceptable. Et depuis quelque temps déjà. Au printemps 1943, lors d’une tournée entreprise en Ardèche puis ensuite durant leur première série de spectacles dans la Région Parisienne où ils rencontreront Edith Piaf, les jeunes gens avaient montré d’autres prédispositions que celles chères à leur mentor.

    En ce début 1946, malgré leurs succès à l’ABC, aux Folies Belleville ou à Bobino, il n’y a en effet pour Liébard qu’une issue : on doit continuer à privilégier la chanson animée et laisser de côté tout ce qui est music-hall et donc susceptible de donner de mauvaises idées aux jeunes gens ! Pour les deux Alsaciens Marc Herrand et Jean-Louis Jaubert et le Périgourdin Guy Bourguignon, c’est une erreur ! Car ils ont le sentiment que sans l’appoint du music-hall, les caisses resteront désespérément vides et que leur rétribution en souffrira ! La suite leur donnera d’ailleurs raison puisque les Compagnons de la Musique qui n’ont pas voulu suivre les meneurs ne survivront pas au départ de huit des membres de leur équipe première ! D’autant que leur mentor s’est mis en tête de voir ses élèves regagner à Lyon au début de l’année 1946 et de laisser de côté leurs tournées parisiennes !

    Les jeunes Compagnons n’accepteront donc, ni de transiger, ni les miettes que Liébard leur propose, ni enfin de renoncer au succès qu’ils viennent de rencontrer à Paris et largement souligné par une presse de plus en plus acquise à leur cause ! A coup sûr, on aime la fraîcheur que ces jeunes gens apportent à une Chanson Française qui se cherche au lendemain d’un conflit éprouvant. Avec eux, on a découvert la chanson animée et une façon nouvelle d’associer chant et gestuelle.

    Les faits relatifs à une scission inévitable survenue au début de l’année 1946 ont été assez largement rapportés dans deux des biographies publiées ces dernières années.

    A suivre...


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